Investir dans un local commercial n’est que peu souvent le réflexe des particuliers qui souhaitent faire l’acquisition d’un bien plus classique, que cela soit pour y habiter ou pour le louer par la suite. Pourtant, acheter un local commercial s’avère bien plus intéressant que l’on peut penser. En effet, celui-ci peut être loué à des commerçants. Ce qui permet de dégager un loyer plus élevé que par le biais de la location de logement. Qui plus est, les risques de loyers impayés sont, drastiquement, revus à la baisse.
Cependant, la méconnaissance de l’investissement dans le local commercial est encore bien présente. Pas facile de placer son argent dans de telles conditions. Ainsi, que faut-il savoir avant d’investir dans un local commercial ? Comment tirer son épingle du jeu et maximiser les bénéfices ? Les réponses à toutes ces questions dans ce nouvel article.
Acheter un local commercial : définition
Le local commercial ainsi que les bénéfices que vous pourriez retirer de son achat vous intéressent ? Très bien. Mais, avant tout, il est important de savoir par quoi se traduit concrètement l’achat d’une telle bâtisse.
Celle ou celui qui investit dans un local commercial devient propriétaire des murs du commerce. Encore un terme barbare vous dites-vous peut-être ? N’ayez crainte, il n’y a rien de bien compliqué à comprendre. Acheter les murs d’un commerce signifie, simplement, que vous devenez propriétaire du bâtiment. Lorsque le local est loué à un commerçant, le matériel et les produits qu’il contient ne vous appartiennent pas. Seuls les murs sont vôtre.
Le principe est le même lorsque vous louez un logement vide à un particulier. Les murs du logement vous appartiennent, mais pas les meubles de votre locataire.
Note importante : la confusion se fait, parfois, entre l’achat des murs d’un local commercial et l’achat du fond de commerce. Alors que l’achat des murs fait référence au bâtiment, le fond de commerce, lui, fait référence aux produits que vend le commerçant. Ce dernier peut vendre son fond de commerce à un autre professionnel. Mais il s’agit, là, d’un autre sujet.
Le local commercial : un investissement plus rentable que la moyenne
Nous vous le disions en début d’article, investir dans un local commercial se révèle être plus rentable que d’investir dans un bien à destination d’une location entre particuliers. Pourquoi ? Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En effet, un local commercial génère entre 4 et 10 % de rendement annuel. Les propriétaires de biens résidentiels auront rapidement fait le calcul. Oui, cela représente, bel et bien, deux fois plus que de la location « classique ».
Cependant, il faut savoir que le prix de revente du local commercial sera moins élevé que la revente d’un bien résidentiel. « Mais pourquoi ? ». Car le prix des murs d’un local commercial est calculé en fonction du prix du loyer, et non en fonction du nombre des mètres carrés dont le local dispose.
Location local commercial : plus rentable… Mais aussi plus sûr !
La plupart des locataires de bien résidentiels est honnête et ne pose aucun problème aux propriétaires. Cependant, et malheureusement, le souci des impayés fait parfois surface. À côté de ça, il y a le risque de logement vacant qui ne trouve pas de locataire. Dans ce cas de figure, le propriétaire fait, tout de même, des frais, mais il ne perçoit pas d’argent en attendant. Un bien résidentiel rentable, c’est un bien qui se doit d’être loué ! Les locataires ont la possibilité de se séparer de leur logement, à condition de réaliser un préavis au moins un mois à l’avance pour les logements meublés et trois mois à l’avance pour les logements vides.
À l’inverse, les locaux commerciaux offrent bien plus de sécurité à l’investisseur. En effet, le bail signé entre le propriétaire du local et le locataire tend sur une durée de neuf ans. Le locataire ne peut pas se défaire de son engagement avant trois ans.
Aussi, en cas de loyers impayés, il fait bon de savoir que les recours sont bien plus simples et rapides. Tout d’abord, la trêve hivernale ne s’applique pas dans le cadre de la location d’un local commercial. Ce n’est pas un logement, donc cette règle ne s’impose pas au propriétaire. Secondement, expulser un mauvais payeur d’un local commercial prend, dans le pire des cas, un an. À l’inverse, trois ans sont, en moyenne, nécessaires pour expulser un mauvais payeur d’un bien résidentiel.
Acheter local commercial : à quoi faut-il penser avant d’investir ?
Vous l’aurez compris : acheter un local commercial dans le but de le louer se révèle être un investissement des plus intéressants. Toutefois, tous les locaux commerciaux ne se valent pas ! Plusieurs éléments rentrent en ligne de compte pour évaluer la rentabilité de son futur bien.
Tout d’abord, le lieu. L’emplacement de son local commercial sera déterminant. « Très bien, mais qu’est-ce qu’un bon emplacement ? » C’est un lieu où il y a du passage, beaucoup de passage même. C’est un lieu où les consommateurs se rendent souvent pour faire leurs emplettes ou pour flâner.
Car il faut, au moment d’envisager son achat de local commercial, penser à son futur locataire. L’emplacement de son commerce doit lui permettent de rentabiliser son activité et, ainsi, de vous payer votre loyer !
Vous l’aurez compris, les meilleurs emplacements se situent dans les rues piétonnes, les centres-villes, les rues commerçantes. À savoir que les emplacements se trouvant à proximité des stations de métro et de tram sont, également, connus pour être des investissements des plus intéressants !
Cependant, il faut noter que les locaux commerciaux très bien placés sont, généralement, moins rentables, car étant plus chers à l’achat.
Les investisseurs qui souhaitent, ainsi, maximiser la rentabilité, tout en optimisant leurs chances de trouver un locataire peuvent s’éloigner légèrement de ses rues passantes. Il est avisé de miser sur les zones du territoire qui sont actuellement ou bientôt en transformation et qui profiteront, sous peu, de nouveaux moyens de transport (nouvelles lignes de métro par exemple).
Acheter local commercial : quelle activité pour tirer son épingle du jeu ?
La crise économique touche tout le monde de plein fouet. Mais nous ne vous apprenons rien là. Face à cette crise, des nouveaux moyens de consommation se sont développés. Le plus populaire d’entre eux : l’internet. L’avantage du numérique : les consommateurs ont davantage de choix et peuvent, surtout, se procurer des produits à moindre prix. L’internet est le plus féroce concurrent des boutiques physiques. Cependant, il fait bon de savoir que tous les secteurs ne sont pas touchés de la même manière. En effet, il y a certains produits et services que l’internet ne peut pas vendre. Aussi, la législation française interdit la commercialisation d’un certain nombre de produits en ligne. Ainsi, et comme vous l’aurez compris, l’investisseur potentiel que vous êtes a tout intérêt à se focaliser sur les locaux dont l’activité n’est pas ou peu concurrencée par le net. Nous faisons, notamment, référence à la coiffure (non, on ne peut pas se couper les cheveux en ligne pour le moment), à la restauration, à l’esthétique, aux soins du corps, à la pharmaceutique, etc.